05 Avr New, Infos & Actualités du mois
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Amarok va sonder la santé des chefs d’entreprises Source : « La Lettre M » – www.lalettremet.net – Mercredi 18 mai 2011 Une convention de partenariat a été signée mardi 17 mai à Montpellier entre l’observatoire Amarok, le Centre des Jeunes Dirigeants et le groupe Malakoff Médéric dans les locaux de l’Ametra (santé au travail), en vue de l’établissement d’une base de données nationale portant sur la santé des chefs d’entreprises. L’objectif de cette action, qui s’étalera sur trois ans et dont les têtes chercheuses sont basées à Montpellier, est d’atteindre un échantillon représentatif de 500 personnes suivies. Le coût de l’étude est évalué à 420 K€. « Nous allons lancer une première étude épidémiologique sur la santé des travailleurs non salariés (TNS), en nous basant sur un échantillon représentatif, a déclaré l’universitaire montpelliérain Olivier Torrès, président de l’observatoire Amarok. Ce sera une première européenne. L’entrepreneur ne rentre jamais dans les dispositifs statistiques de la santé. La santé des chefs d’entreprises est un sujet tabou. Je ne voulais pas créer un énième livre sur le sujet. C’est la raison pour laquelle j’ai créé l’observatoire Amarok. Le but est de construire des connaissances scientifiques et indépendantes sur la santé des dirigeants de PME, les commerçants, les artisans et les professions libérales, qui composent les TNS. Les TNS sont 2,4 millions en France, et représentent 10 % de la population active. Le taux de TNS en L.-R. s’élève à 14,5 %, c’est la plus forte en France. »
Environnement pathogène Des questionnaires ciblés (qualité du sommeil, optimisme, hygiène alimentaire, bien-être …) vont être adressés aux chefs d’entreprises participant à l’étude. « On suppose que des problèmes de trésorerie, des tensions avec les salariés, peuvent ronger le sommeil, la santé… », mais aucune étude n’a jamais été faite pour établir d’éventuelles corrélations, a poursuivi Olivier Torrès. Si l’environnement du chef d’entreprise est jugé pathogène sur certains points (stress, surcharge de travail, incertitude du carnet de commande, aléas du revenu, trésorerie, solitude), d’autres éléments semblent positifs pour la santé : « Maîtrise du destin, optimisme et la capacité à rebondir après un échec, et ce, plusieurs fois. »
Un projet « intelligent et nécessaire » Olivier Torrès n’a donc pas idée de ce qui sortira de l’étude : « Il y a une balance, on veut savoir de quel côté ça penche… Je ne sais pas si on répondra de façon catégorique, mais on aura un faisceau d’indices. Soit on démontre que le chef d’entreprise a globalement une plus mauvaise santé, et ça sera un scandale de santé publique. Soit l’étude démontrera que le fait d’entreprendre décuple des facteurs salutogènes, et nous aurons alors le plus bel argument pour promouvoir les PME : entreprendre, c’est bon pour la santé ! » Pour Daniel Luciani, vice-président du Centre des Jeunes Dirigeants, « la vie d’entrepreneur n’est pas simple. Les dépôts de bilan entraînent souvent des divorces, des dépressions, voire des suicides… Ne pas soucier du dirigeant du PME est une aberration. Car qui porte la plus grosse part de l’économie ? Les PME et les petites entreprises. Ne pas se soucier de la santé des dirigeants, c’est donc mettre en péril une partie de l’économie. » « Le projet Amarok s’inscrit dans notre dynamique, a ajouté Emmanuel Verdenet, délégué régional de Malakoff-Médéric. Mener une étude sur la santé des chefs d’entreprise, c’est intelligent et nécessaire. C’est une question qui nous a souvent été posée par les chefs d’entreprises eux mêmes : « Que faites vous pour moi ? Quels dispositifs prévoyez-vous ? » On travaille à l’élaboration de solutions pour des dirigeants. »
Hubert Vialatte |