01 Avr Rapport de la 2e enquête nationale-19 (11/03/2021)
Depuis le 14 mars 2020, la France est passée en phase 3 du plan contre la
pandémie grippale. Le 17 mars, le président Macron évoque le confinement, sans
jamais prononcer le mot. Le lendemain, l’économie française est au ralentie avec des
impacts très contrastés d’un secteur à l’autre.
Comme pour l’économie entière, cette crise induit plusieurs risques pour la santé mentale du dirigeant d’entreprise.
Bien que les PME occupent une position centrale dans les économies (INSEE,
2019), la santé des entrepreneurs est un champ d’intérêt scientifique rarement abordé
et relativement récent (Stephan et Roesler, 2010 ; Torrès, 2012 ; Stephan, 2018 ;
Torrès et Thurik, 2019). Pourtant, il est aisé de comprendre qu’un problème de santé
d’un dirigeant peut impacter immédiatement et entièrement le système de gestion
d’une petite entreprise (Chao et al., 2007 ; Torrès, 2012).
Parmi les dangers en termes de santé mentale, c’est le risque d’épuisement
(burnout) qui est le plus massif. Torrès et Kinowski-Moysan, (2019) ont montré que
le taux de risque de burnout en France était en 2019 de 17,5% sur la base d’un
échantillon représentatif. Ce taux pouvait être plus élevé pour des populations
spécifiques comme les agriculteurs (35,1%) ou les experts-comptables (30,2%).