09 Juin La question de la santé des dirigeant de PME
« Je n’ai pas le temps d’être malade ». Cette phrase nous l’avons entendu des centaines de fois. Son corollaire est aussi vrai » je tombe malade dès que je suis en vacances ».
Le dirigeant de PME est en permanence en surcharge mentale. C’est ici que les théories de la spécificité des PME prennent leur importance :
La centralisation des pouvoirs, la polyvalence et la polychronie de ses activités quotidiennes donnent au dirigeant de PME un rôle central, bien plus que dans les grands groupes où le dirigeant-salarié est entouré d’un staff.
De plus, l’importance de la proximité et des effets de proxémie amplifient l’impact émotionnel généré par certaines décisions.
Le départ d’un salarié peut parfois être très mal vécu par le dirigeant de PME qui vit cela comme une trahison. De même, le licenciement est beaucoup plus traumatisant en PME, pour le licencié comme pour le licencieur alors que dans le cas des grandes entreprises, la division du travail met à distance ceux qui prennent la décision (le conseil d’administration) et ceux qui l’exécutent (les DRH). La division du travail occasionne un effet de la dilution des responsabilités qui induit le syndrome du « responsable mais pas coupable ».
A l’inverse, la prégnance de la proximité en PME renforce un sentiment de culpabilité. La proximité est un facteur d’inhibition qui rend le management des PME plus humain.